Dans le Wilde /
Avant que ça arrive
Regards sur l'Arménie
Exposition des photos de Lydia et Roger Kasparian, Norwan Kasparian Sarkissian, présentée au mois de décembre 2022, avec la participation de Claire Mouradian, historienne, et du Yerevan ensemble, trio de musique traditionnelles arménienne.
« Novembre 2020, en plein Covid, en plein hiver et en pleine guerre, je décide d’aller, pour la première fois à la découverte de l’Arménie, pays de mes ancêtres, avec mon père photographe Roger Kasparian et mon fils Norvan.
La période est loin d’être propice : l’Arménie vient de signer un accord de fin de conflit suite à la guerre de 44 jours qui l’a opposée à son voisin, l’Azerbaïdjan soutenu par Erdogan, son puissant allié turc. Cette guerre a fait plus de 2500 morts du côté arménien, la plupart de ces victimes étant des jeunes militaires entre 18 et 22 ans. La raison de cette guerre est le désir de l’Azerbaïdjan de se débarrasser de toute présence arménienne en Artsakh, l’enclave concédée aux Arméniens par Staline en 1921 en Azerbaïdjan et peuplée d’arméniens depuis des siècles. L’Artsakh est à 30 km de la frontière avec l’Arménie et est accessible par une route, le couloir de Latchin. Depuis, l’Azerbaïdjan continue les agressions sur les arméniens de l’Artsakh mais aussi n’a pas hésité à frapper le territoire de l’Arménie en septembre 2022 avec la menace d’un second génocide.
Avant que ça arrive, j’ai souhaité, avec mon père et mon fils, documenter au maximum, tout ce qu’il était encore possible de photographier en Arménie. Mon grand-père, Varastade, rescapé du Génocide de 1915, poignardé à l’âge de 4 ans, a survécu et est devenu photographe. Il a transmis le virus de la photographie à toute la famille.
Cette exposition de photos veut faire connaître au plus grand nombre ce qu’est l’Arménie, les merveilles sacrées qui y ont été bâties, ses paysages célestes, les habitants dont le regard est le reflet d’une foi profonde et d’une dignité indestructible.
Avant que ça arrive, car les barbares n’ont de cesse de détruire les traces du passé, de pilonner à coups de bulldozer les monastères et les stèles de pierre, et d’anéantir ce patrimoine historique inestimable.
Avant que ça arrive, car il est du devoir de chacun de s’opposer à la destruction. »
Lydia Kasparian
Merci infiniment à :
@claire_mouradian
@aznavourfoundation
@petrossianparis
@yerevanensemble
@radioayp_fm
@symanews
@armenews
@france.armenie
@gilbertlucdevinaz
Alain Marcerou Eurocadres
Jean-Marc Nigoghossian Harry – traiteur
Madame l’ambassadrice Hasmik Tolmadjian
Monsieur Hovhannès Guevorkian, représentant du Haut Karabagh en France
Monseigneur Khatchatryan, évêque arménien en France
décembre 2022